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quarta-feira, 9 de março de 2011

uma das maiores cartas de amor . . .

Ne Me Quitte Pas

Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s'oublier, qui s'enfuit déjà, oublier le temps, es malentendus, et le temps perdu, à savoir comment, oublier ces heures, qui tuaient parfois, à coups de pourquoi, le coeur du bonheure, ne me quitte pas.

Moi je t'offrirai, des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas, je creuserai la terre, jusqu'après ma mort, pour couvrir ton corps, d'or et de lumière, je ferai un domaine, où l'amour sera roi, où l'amour sera loi, où tu seras reine, ne me quitte pas.

Ne me quitte pas, je t'inventerai, des mots insensés, que tu comprendras, je te parlerai, de ces amants là, qui ont vu deux fois, leurs coeurs s'embrasser, je te raconterai, l'histoire de ce roi, mort de n'avoir pas, pu te rencontrer, ne me quitte pas.

On a vu souvent, rejaillir le feu, de l'ancien volcan, qu'on croyait trop vieux, il est paraît-il, des terres brûlées, donnant plus de blé, qu'un meilleur avril, et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir, ne s'épousent-ils pas, ne me quite pas.

Ne me quite pas, je ne veux plus pleurer, je ne veux plus parler, je me cacherai là, à te regarder, danser et sourire, et à t'écouter. Chanter et puis rire, laisse-moi devenir, l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien, ne me quitte pas.


                                                                                                                                      signé: Jacques brel




 

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